Slash feat. Myles Kennedy and the Conspirators @ Paris le Zénith

Le 22 février 2019

Cela fait plus de 4 ans que Slash ne s’est pas produit pour défendre sa carrière Solo, car en effet si l’iconique guitariste au chapeau a écumé les 4 coins du globe avec Guns N’ Roses les deux dernières années, il en a oublié son aventure personnelle. Et parallèlement, Myles Kennedy lui, tournait en premier lieu avec Alter Bridge, puis ensuite en solo, ce qui ne laissait finalement plus beaucoup de place dans l’agenda. Mais Slash, est un homme qui a toujours besoin d’être tenu occupé, comme il avait précisé lors de précédentes interviews, c’est pour cela qu’à peine la tournée Not In This Lifetime tour de GN’R achevée, il s’empresse de sortir son tout nouvel album solo intitulé Living The Dream, et d’annoncer par dessus une tournée mondiale. 

Nous y voilà donc, en ce 22 février, pour le premier concert de Slash en solo en France depuis 4 ans. Le concert affiche complet ce soir, pourtant à 13h00 il n’y a pas encore foule devant le zénith ! L’attente est longue mais l’environnement est plaisant, il fait beau et beaucoup sont venus avec des enceintes et projettent toute la discographie de Mr Hudson, ce qui ne peut que nous mettre dans le bain pour ce soir.

A 18h30 les portes du zénith s’ouvrent et les nombreux fans s’engouffrent en courant, remplissant la salle peu à peu. A 20h les lumières s’éteignent et laissent place à la première partie Altitudes & Atitude, une toute nouvelles formation que peu de fans dans la salle connaissent, même si le line up lui est connu de tous. En effet, le groupe compte dans ses rang l’ex bassiste de Megadeth et l’ex bassiste d’Anthrax qui occupe à présent le poste de guitariste-chanteur. Le quatuor fait vite monter la température dans le zénith malgré des problèmes de son qui ne font ressortir que la basse et la batterie, ce qui est bien pénalisant pour apprécier le concert…

Le groupe nos présente 9 compos et concluent le concert avec une reprise de Kiss : Detroit Rock City, c’est bien choisi. 

Un bon quart d’heure plus tard les lumières s’éteignent pour la seconde fois et la foule rugit. Des gyrophares éclairent toutes la seine pendant qu’une sirène nous plonge dans une attente en suspense… En un clin d’oeil Brent Fitz monte sur sa batterie, Frank Sidoris entre en scène la guitare à la main, Todd Kerns le basisste rentre en saluant, Myles Kennedy arrive à son tour, vague de hurlement, puis vient le tour de Slash : délire. Le groupe entame Call Of The Wild (premier morceau du dernier album Living The Dream) pour chauffer la foule. Mais la foule n’a pas besoin de ça, l’ambiance est de folie ce soir, et Myles ne manquera pas de le répéter tout au long de la soirée. Les morceaux s’enchaînent avec une telle rapidité qu’on a pas le temps de se reposer, pas de présentation, pas de blabla, ca défile : Halo, Standing In The Sun, Ghost, back From Cali, My Antidote. Avant Serve You Right Slash se permet une petite intro blues, histoire que tout le monde reprenne son souffle. Après la power ballade Boulevard Of Broken Heart et le très bon Shadow Life issu du précédent album World On Fire, Myles Kennedy passe le micro à son compère Todd « Damnit » Kerns qui nous interprète We’re All Gonna Die et Doctor Alibi, originellement interprétées par respectivement Iggy Pop et Lemmy Kilmister sur le premier album solo de Slash sorti en 2010. Et il faut dire que ceux qui n’avaient jamais vu Todd chanter vont rester sans voix. En effet le bassiste canadien à une présence scénique et une voix qui ne passe pas inaperçue, en deux temps trois mouvements les morceaux sont expédiés avec rapidité et efficacité comme une explosion, qui laisse à peine le temps à Todd de rappeler la mémoire de Lemmy qui nous a quitté en 2015.

Myles Kennedy revient sur scène et le groupe reprend avec la ballade Lost Inside The Girl (Living The Dream) avant de se lancer dans Wicked Stone (World On Fire). Et si jusque là vous aviez assisté à un concert classique, sans grande surprise par rapport aux disques, vous allez maintenant monter dans le manège rock n’ roll. Slash nous offre à la fin du morceau une impro de près de 10 minutes, histoire de nous montrer un peu ses capacités sur le manche. Le guitariste se laisse aller à travers les notes, ne faisant qu’un avec l’instrument, il penche la tête en arrière et le chapeau reste collé sur sa tête, pause iconique du guitariste de Guns N’ Roses. Si certains peuvent trouver les solos un peu long, on ne peut pas cependant dénigrer la virtuosité du Mr Hudson. Pendant ce temps derrière les 3 musiciens plus Myles qui les a rejoint à la guitare se regardent tous et attendent le signal pour arrêter la boucle…

Après ce long épisode, chacun reprend sa place pour 2 titres issu du dernier album : Mind Your Manners et Driving Rain, puis vient le tour de l’épic By The Sword (avec originellement Andrew Stockdale de Wolfmother. 

Unique morceau de GN’R ce soir : Nightrain. Le guitariste a offert 2 ans de tournée avec ces derniers, alors pour ceux qui ne l’avaient pas compris ce soir, ce n’est pas la discographie des Guns qu’on entendra…

On approche peu à peu de la fin du concert, et Myles prend le micro. Il rappelle que cela fait 1à ans que Slash l’a appelé pour la première pour venir chanter sur son premier album, et ainsi composer la fameuse chanson Starlight. Tout le monde allume son briquet ou plutôt son téléphone dans la salle. 

Après un You’re A Lie explosif vient le tour du titre éponyme World On Fire. Au milieu de la chanson le groupe s’arrête et Myles en profite pour présenter tout le monde. Brent Fitz à la batterie, Todd « Damnit » Kerns à la basse (véritable découverte de la soirée), Frank Sidoris à la guitare rythmique, il parait un peu effacé mais fait le travail, il faut dire que tenir une 6 cordes sur la même scène que Slash peu s’avérer un peu intimidant. Puis vient le tour de celui qu’on ne présente plus : « The one… and fucking only… Slaaaaaaash » s’écrit le chanteur, et la foule rugit en guise de réponse. Slash prend ensuite le micro (pour la première fois de la soirée) et présente à son tour Myles Kennedy, avant de terminer World On Fire. 

Après une courte pause les Conspirators reviennent avec Avalon (World On Fire), peut-être pas le morceau le plus connu, mais il est extrêmement punchy et le public se déchaîne. 

C’est malheureusement l’heure du dernier morceau, les fans savent tous duquel; il s’agit. Slash s’avance sur le devant de la scène et entame l’intro d’Anastasia. Il rate un accord, lève les yeux au ciel et sourit, la foule rit, il est humain tout de même… Puis reprend le morceau sans faute jusqu’à la fin. 10 minutes plus tard c’est vraiment la fin du concert, chacun des membres donne médiators, baguettes, setlist etc, Slash sourit en donnant les siens, ça fair plaisir. 

Conclusion, 2 heures 20 de show explosif et rock n’ roll pour Slash, Myles et les conspirators. Une prestation sans faute expédiée avec rapidité mais qui propose aussi des moments de surprise et de virtuosité, dans un zénith complet. Ici par d’artifices, ni de strip-teaseuses, ni de flammes pour embellir, juste du rock n’ roll, et un Guitar hero.

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